Le slam, c’est une histoire de rencontres plurielles, d’échanges, de joutes verbales, de mise en jeu de la voix, des mots et des émotions. C’est un partage poétique.
Le slam peut avoir lieu partout où une rencontre peut se produire. Bars, scènes diverses, places publiques, cinémas de quartier, salles de restaurant, écoles, hôpitaux, bus et tramways… En somme, partout où l’on a l’envie et l’idée de se rassembler pour partager.
Le slam, c’est un moment de souffle, de sincérité. Pas d’artifice, pas de masque. Un texte original, pas de costume, pas d’accessoire, pas de musique. Trois minutes de performance pour un corps, une voix et des mots.
Les sessions slam donnent la parole à chacun. Ici, pas d’uniformité, au contraire, on revendique la pluralité. A chacun ses mots et ses maux, sa voix et sa voie. Seule condition, le respect de l’autre.
Le slam, c’est une posture aussi, une éthique. C’est une façon particulière de considérer le public. On ne slame pas pour soi mais pour, par et avec les autres. Le slam, c’est une scène interactive. C’est de la poésie collective.
Ceux qui en parlent le mieux sont ceux bien sûr ceux qui le pratiquent. Alors laissons la parole au plus célèbre des slameurs :
« Il y a évidemment autant de définitions du slam qu’il y a de slameurs et de spectateurs des scènes slam. Pourtant il existe, paraît-il, quelques règles, quelques codes : les textes doivent être dits a cappella (« sinon c’est plus du slam » ?) / les textes ne doivent pas excéder 3 minutes (oui mais quand même des fois, c’est 5 minutes…) / dans les scènes ouvertes, c’est « un texte dit = un verre offert » (sauf quand le patron du bar n’est pas d’accord…) Bref, loin de toutes ces incertaines certitudes, le slam c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l’envie de jouer avec des mots. Le slam est peut-être un art, le slam est peut-être un mouvement, le slam est sûrement un Moment… Un moment d’écoute, un moment de tolérance, un moment de rencontres, un moment de partage. Enfin bon, moi je dis ça…« . (Grand Corps Malade °
A Paris 11éme Pilot le Hot anime des soirées sans sons mais avec des mots crus , doux ou engagés et chaque année un Slam National qui fait la part belle aux invités étrangers …