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Voilà un film culte dont la ressortie est opportune tant il est singulier dans l’histoire du cinéma fantastique : un curieux mélange de genres entre SF Horreur et glamour avec un arrière fond philosophique non négligeable
Cette adaptation des Vampires de l’Espace de Colin Wilson par Tobe Hooper est la plus grosse production du groupe Cannon , il sent bon l’hommage aux productions de la Hammer.
Contrairement au roman l’action se passe de nos jours dans le sillage de l’exploration spatiale aux abords de la comète de Halley
Hooper pour son 7éme long métrage revisite ici avec brio la mythologie des Vampires avec le concours de Dan Obannon ( Dune, Alien) : la navette spatiale américano-britannique Churchill explore un immense vaisseau extra-terrestre, apparemment naufragé, dissimulé dans la queue de la comète de Halley. Trois êtres humanoïdes, une femme et deux hommes, apparemment en état d’hibernation, sont ramenés sur le sol britannique. Lorsque ceux-ci se réveillent, on découvre qu’ils « vampirisent » les êtres humains en leur soutirant non pas leur sang, mais leur « force vitale ». Les victimes de cette ponction, pour survivre, se voient obligés de vampiriser à leur tour, donnant ainsi naissance à une pandémie impossible à contenir.
Le mythe de Dracula est ici inversé : c’est une contagion entre humains et vampires avec une énergie vitale qui crée des liens entre eux .
Les effets spéciaux de John Dykstra transfuge de Star Wars sont très réussis et novateurs pour l’époque :les vampires animés glacent le sang et la fin inventée pour le film contribue à en faire un classique du genre.
Il faut saluer la performance d’actrice de Mathilda May qui revient sur son rôle en bonus du film : un rôle très physique et dénudé qui donne un certain charme au film.
Enfin la musique d’Henri Mancini qui emprunte au ballet donne une belle ambiance cosmique .
Regrettons que le film ai vu sa durée amputée d’une douzaine de minutes ( découverte du vaisseau ET) et que le projet de série TV de 2013 soit resté sans suite .La réedtion 4K de Sidonis redonne à ce film culte un bel écrin technique et formel avec un livret historique de 30 pages et un making of fort instructif .