Voilà le premier film réalisé par le journaliste reporter Philippe Labro : une errance d’un journaliste alter égo qui est au bord d’un monde qu’il a de plus en plus de mal à appréhender .
Après plusieurs années passées aux États-Unis, le journaliste Philippe Marlot a l’occasion de revenir en France, son pays d’origine, pour un reportage. Il souhaite interroger les petites gens dans le cadre de leurs activités quotidiennes, en voyageant grâce à l’auto-stop. Son reportage terminé, il se lance dans une seconde enquête, bien plus périlleuse. Il veut retrouver Laura, sa femme disparue peu avant qu’il ne parte aux Etats-Unis.
On assiste ici à la naissance d’un cinéaste qui surfe sur la mode de la nouvelle Vague en trouvant un ton et une forme singulière qui emprunte au récit de voyage en 4 parties : le journaliste détective Marlot joué par Jean Claude Bouillon est loin d’être sympathique ; c’est un anti héros un peu perdu incapable de se fixer avec une femme .
Labro inspiré par Godard aime filmer les acteurs et les jolies femmes , on découvre avec plaisir les premiers plans de Fabrice Lucchini déjà très volubile et aussi Chantal Goya en enquêtrice énamourée ..
Le scénario n’est pas tout fait abouti à l’image de la fin un peu abrupte , mais c’est une profession de foi dans l’humanité loin des dogmes et fanatismes , la chanson finale « don’t be blue » composée par le réalisateur redonne un peu lumière à un film assez désillusionné mais toujours surprenant …
A noter un bonus assez complet ou Labro ( né en 1984) revient sur sa riche carrière journalistique et cinéphile , dommage qu’il ait arrêté le cinéma depuis 1984 ….
Il aura réalisé 7 films qui restent encore très regardables …des parcours d’humains en quête de vérités cachées …