Angoulême 2016

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Curieux cru cet année entre deux polémiques au début ( absence de femmes dans la liste des nominés pour le grand prix ) et à la fin ( vrai fausse remise des prix) le festival a malgré tout tenu ses promesses par la qualité de ses expos et de ses conférences ….

La presse spécialisée reproche un certain élitisme et l’ absence de récompense pour les succés de librairie … Des éditeurs comme Dupuis ( qui a chaque année son Spirou festival à Bruxelles ) désertent le monde des bulles …

Au passage un petit clin d’ œil au Off qui se tenait dans le bel appartement du 37 rue Hergé : nous y avons rencontré l’ ancien gérant du In Yves Poinot ( voir la vidéo sur notre page dailymotion ) .

Bel endroit convivial avec hommage à Coyote découverte de la BD Africaine et soirées déjantées …

Hermann enfin grand prix … il nous avait confié lors d’une dédicace «  s’en foutre royalement » mais il semble qu’ il ait accepté par respect pour ses pairs et non pour le Festival ….

C’est justice de célébrer cet auteur multigenre ( Western , Histoire , SF …) hanté par le chaos et la destruction : une œuvre un peur trop nihiliste parfois mais pleine d’innovation graphiques et de personnages en quête d’eux même …

 

On a du payer 20 euros pour assister à une rencontre avec Otomo ( que vous pouvez voir sur le net https://www.youtube.com/watch?v=ndXdyon5RW8 )

bilan mitigé : l’oeuvre dépasse l’ homme peu loquace sur ses projets ( hormis une BA d’une adaptation de Domu ) : Akira reste son grand œuvre où il remixe des grands thémes universels ( Icare , Prométhée , Faust ) sans toute fois avoir une conscience très spirituelle .. Il avoue sa dette envers le cinéma de Kubrick et le dessin de Moebius ..

Le bug majeur reside en l’ absence d’un expo lui étant consacré : à la place on fétichisé la moto d’ Akira , reste heureusement la belle affiche réalisée pour le festival et l’ hommage de la profession exposé par la galerie Glénat hors les murs ….

 

Un des plus grand plaisir de ce Festival fut l’ expo consacrée à l’ Art de Morris à la cité de la BD encore visible jusqu’ au 18 septembre . Une occasion unique de découvrir les planches et dessins originaux de Morris. Jamais exposés pour la plupart, ces documents rappellent le talent extraordinaire de celui qui créa, seul, à l’âge de 22 ans, un cow-boy inspiré des westerns, des dessins animés américains et d’une bande dessinée franco-belge encore balbutiante : Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre. Depuis soixante-dix ans, 300 millions d’albums de la série ont été vendus, et les aventures du cow-boy solitaire ont été traduites en 29 langues.
Les commissaires de l’exposition, Stéphane Beaujean et Jean-Pierre Mercier, ont retenu, parmi les milliers de pages dessinées par Morris et conservées à Bruxelles par la famille de l’auteur, 150 planches et dessins originaux particulièrement remarquables qui montrent l’évolution du trait et le talent hors du commun du créateur de Lucky Luke : son héros se civilise alors que sontrait se fait plus précis jouant avec les ombres et les figures de style ( doubles , symétries , cercles , croix ) .

Morris a été un des premiers à éclater le « gaufrier » belge ( planche à 7cases ) pour des compositions plus novatrices même si il n’ a pas développé de séries en dehors de LL …

( voir une analyse fouillée sur http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?rubrique155)

 

 

Une monographie intitulée L’Art de Morris éditée par Lucky Comics à l’occasion de cette exposition permet de réhabiliter le père de LL comme un grand auteur …

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