Urban publie dans sa collection Urban Books (traduction de Jacques Collin). le catalogue d’une belle exposition qui s’est tenue en 2009 en Espagne :328 pages en couleur reproduisant, en grand format des couvertures, des cases ou des planches originales entières, de toutes les périodes de l’auteur, proposées en regard des textes de Florentino Florez.l’occasion dervoir de trés belles planches en VO des hèros de notre enfance des Avengers à Conan en passant par Wolverine ou le Surfeur d’Argent …
On a là un hommage à une oeuvre parfois éclipsée par celle du King Kirby qu’il a parfois imité ( voir sa reprise des 4 fantastiques par exemple ) c’est un travail de Titan paradoxalement réalisé par un conteur qui n » était pas fan de super héros mais prenait plaisir à créer des univers fantastiques loin de notre monde urbain moderne.
Cet album cartonné,est divisé en 24 chapitres, avec une introduction de Dolorès, la femme de l’artiste, un avant-propos de Faustino Rodriguez Arbesu et une bibliographie très complète réalisée par Michel Maillot, l’un des plus grands collectionneurs de l’œuvre de Buscema.
Giovanni Natale Buscema, de son vrai nom, est né le 11 décembre 1927 à Brooklyn. Passionné de dessin dès son plus jeune âge, il passe son temps à copier les comics comme « Popeye », puis « Superman ». Plus tard, il découvre Michel Ange , Degas, Rubens… mais aussi les grands classiques de l’illustration : N. C. Wyeth, Norman Rockwell, Dean Cornwell et sera particulièrement inspiré par Hoggart …
À 21 ans, John intègre Timely comics (futur Marvel) et va débuter une carrière qui va culminer dans les années soixante et soixante-dix sur les séries « Avengers », « Silver Surfer », et « Conan » ( qui fuat sa série fétiche ) . puis « Wolverine » (« Serval » en français) à l’aube des années 90.
En 1966, Stan Lee lui permet de travailler de chez lui :il ira jusqu’ à de fournir 7 à 8 pages par jour en enchaînant les épisodes de nombreuses séries (par exemple, pendant l’année 1980, il dessina plus de 1000 pages!).
Etonnament, il travaillait avec une pendule au-dessus de son bureau pour contrôler le temps passé sur une case. Si le temps imparti était écoulé, il passait à la suivante. Etonnant encore, il dessinait avec sa planche sur les genoux, légèrement relevée et non sur une table !
En plus de son travail avec Roy Thomas sur les Avengers, il continua de collaborer avec
Pour Avengers, il eut l’occasion de créer un grand nombre de personnages : Man-Ape, Red Wolf, Tiger-Shark, Mephisto, Typhon ou Valkyrie. Mais il aimait aussi énormément Vision (octobre 1968) qu’il fera entrer dans la grande famille des Vengeurs.Viennent ensuite Sub-Mariner, Silver surfer après Kirby, The Amazing Spider-Man ou Fantastic Four toujours après Kirby.
En 1970, avec Roy Thomas, ils créèrent Conan le barbare, un véritable phénomène. En effet, après avoir dessiné Ka-Zar (scénarios Stan Lee) sorte de Tarzan peu civilisé, John Buscema attaqua Conan barbare Sumérien qui vit dans un univers d’ héroic Frantasy au bord du chaos ( qui inspirera le cinéma à 4 reprises )
L’ouvrage se décompose chronologiquement, et alterne entre une sélection de planches ou de couvertures déjà connues mais aussi, de manière plus intéressante, des pages reproduites de manière inédites en noir et blanc, permettant ainsi de revoir la subtilité et la précision d’un trait inimitable…
Au final beau travail de recension et d’analyse qui donne la parole à l’ artiste et ses proches .
Le lecteur auar ensuite tout le loisir de se replonger dans son univers ( relire le chef d’oeuvre Thor contre le Surfer et certains Conans magnifiques en noir et blanc )
On peut voir le dessinateur expliquer la méthode Marvel avec Stan Lee qui ne fut pas toujours un fidèle soutien quand les comics ne se vendaient pas comme il le voulait , ce dernier disait de lui «Un des choses que j’aimais chez le grand John, c’était que je n’avais pas besoin e perdre du temps à écrire des synopsis pour lui. Il grommelait toujours au téléphone : «Pas la peine de m’envoyer un script écrit, Stan, je déteste perdre mon temps à les lire. Dis-moi ce que tu as en tête. Je m’en souviendrai »