Wim Wenders a incarné le renouveau du cinéma allemand et européen au tournant des années 1970-1980. Il a été l’un des premiers cinéastes invités par l’Institut Lumière en 1991, il n’est depuis jamais revenu rue du Premier-Film. Célébrer à Lyon, dans la ville de naissance du Cinématographe Lumière, ce cinéaste voyageur, virtuose polymorphe et visionnaire, photographe accompli, qui n’a cessé de se réinventer et a eu mille vies, était une évidence depuis longtemps. Ses films affirment son style et ses thématiques phares : l’errance, le voyage, la solitude, mais aussi une certaine mythologie du road trip à l’américaine, comme Alice dans les villes, Faux mouvement, Au fil du temps ou encore L’Ami américain. Une série de films par laquelle il acquiert la reconnaissance des grands festivals internationaux et éveille l’intérêt du public mondial et de l’industrie américaine. Il est l’homme de Paris, Texas et des Ailes du désir, celui qui mène une pleine carrière de documentariste, signant des films sur la chorégraphe allemande Pina Bausch, le photographe brésilien Sebastião Salgado, le cinéaste japonais Yasujiro Ozu… Et il vient d’effectuer, en 2023, un étourdissant doublé avec ses deux nouveaux films : Anselm – Le Bruit du temps et Perfect Days.
Le festival rendra également hommage au Wim Wenders photographe avec trois expositions dont l’une totalement inédite, issue de son ouvrage Une fois (G3J, 1994) et au Wim Wenders cinéphile avec une carte blanche et un hommage à Sam Shepard.
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