Angoulême 2013 Un festival nostalgique mais pas trop …

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Nostalgie de l’enfance avec la rencontre de deux maitres de la BD aux antipodes de l’ orient et de l’ occident …

Uderzo donna une master class pleine d’informations sur son processus créatif et annonça officiellement le passage de témoin au tandem Ferry Conrad .Pas l’ ombre d’un idée reac chez cet homme modeste qui dénonça pourtant l’ invasion des mangas dans le dernier opus d’Astérix .( voir des extraits de la rencontre avec Benoit Mouchard avec des vues de l’ expo dans la partie BD ) .

Matsumoto contrairement à Uderzo n’eu droit qu’ a une modeste vitrine tandis que ses mangas se font rare chez Kana : les Anime ont pris l’ avantage sur le papier . Sa master class fut pleine de souvenirs : il apparaît comme un vieux sage soucieux d’honorer la mémoire de ses ancêtres ( gramd mère et père ) à l’ heure ou il sent qu’ il va devoir les rejoindre mais malicieux promet de révéler la clef de son œuvre avant … Cette odyssée spatio temporelle ayant pour héros Harlock ( Albator ) avec plusieurs avatars a fait rêver beaucoup d’enfants … La thématique de lutte contre une civilisation Humanoïde est toujours dans l’ ère du temps …

Coup de cœur pour la belle expo hommage au président J C Denis : on a pu voir de belles aquarelles d’un artiste intimiste aimant l’ autofiction : ses récits d’ apprentissage à la limite du fantastique sonnent justes et nous interpellent sur notre condition …

Enfin deux maitres du Fantastique en noir et blanc Comès et Andréas ont été à l’ honneur .

Didier Comès nous a quitté depuis ( 7 mars 20131) cet auteur belge avait obtenu l’Alfred du meilleur album au Festival d’Angoulême 1981 pour Silence, longue bande dessinée contemplative publiée en 1979 et qui reste son œuvre la plus connue.

On l’ a considèré comme l’héritier spirituel d’Hugo Pratt, avec des œuvres au réalisme fantastique telles L’Ombre du Corbeau

Il figure parmi les signataires du Manifeste pour la culture wallonne de 1983 et s’exprimait à ce propos comme suit:

«  Il n’y a pas une mais des Wallonies et différentes façons de parler. Seule la recherche d’identité est commune. Et aussi l’attachement à la terre, aux racines, à certaines valeurs du passé. Et aussi l’entêtement et l’indépendance, propres à toutes les minorités. Petit, j’ai été nourri de légendes allemandes, inquiétantes, peuplées de nains, de sorciers, qui ressemblaient à certains contes bretons. La Wallonie demeure très celtique. C’est une terre de brumes et de mystères. »

L’ exposition consacrée à Andréas était plus fournie:auteur prolifique, il a publié une quarantaine d’albums en 25 ans. Il sait déconstruit souvent le récit à suspense. Exploitant à fond les possibilités graphiques de son art, poussant constructions narratives et découpages audacieux vers une complexité sans concession (Cyrrus-Mil, le Triangle rouge, X-20), il a construit une œuvre sincère, parfois déroutante, mais unique .Il est émule à la fois de H. P. Lovecraft, d’Edgar Allan Poe et de la série noire dans les thèmes qu’il aborde ; graphiquement, il se dit influencé par Bernie Wrightson et Neal Adams (ce n’est pas par hasard que deux personnages de Rork s’appellent respectivement Bernard Wright et Adam Neels), mais aussi Barry Windsor-Smith ou même Alex Toth ( dessinateurs de comics).Ne pas manquer la réédition en 2 tomes de l’intégrale de RORK alchimiste énigmatique qui traverse le temps en rencontrant diverses personnes. La série compte sept tomes et s’est achevée en 1993 et se base sur une mise en page très cinématographique.A noter que Rork rencontre, dans le tome cinq, un personnage important dénommé Capricorne. Celui-ci fait l’objet depuis 1997 d’une série dérivée publiée dans la collection « Troisième Vague » des éditions du Lombard. Les évènements de la série Rork s’intercalent entre les tomes quatre et cinq de la série Capricorne et quelques personnages de la série-mère y font des apparitions (Low Valley, Mordor Gott, Blue Face, le cube numérique…) mais les deux séries restent tout de même très indépendantes. Une œuvre phare de la BD moderne …

Et enfin en OFF du festival un expo collective originale dont nous avons interrogé le curator

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