Fernandel : le roi du Burlesque Français

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Joli cadeau de Noël, Pathé sort un coffret de 3 films du grand comique , films singuliers réalisés à la fin des années 40 et au début des années 50, devenus invisibles et récemment restaurés 

Disparu en 1971, l’acteur est resté dans notre mémoire collective avec sa « gueule » à la fois attachante et bouleversante, ses dents rieuses et son accent sudiste élevé au rang de patrimoine. Fernandel, c’est aussi et surtout 120 longs métrages, alternant tour à tour le grotesque et le sublime, l’absurde et le sérieux, le meilleur comme le moins bon. Sur son chemin, on y croise les chefs-d’œuvre de Marcel Pagnol, de Julien Duvivier ou encore de Jean Giono.

Il a interprété de nombreux personnages inoubliables, d’Ali-Baba à Don Camillo en passant par Crésus et Ignace, Fernandel est une personnalité vaudevillesque hors pair, une gueule, un corps, une dégaine et toute une palette d’expressions cinématographiques uniques. 

L’Armoire volante de Carlo Rim (1948)

 Voilà une farce loufoque pleine de rebondissements et surtout un film d’humour noir, à la limite du macabre, qui flirte allégrement avec l’onirisme. Un mélange de genre inhabituel dans le cinéma français des années 40. Jusqu’ici Carlo Rim avait touché à beaucoup de domaines mais n’était encore jamais passé derrière la caméra. Le réalisateur est un véritable homme-orchestre : critique, chroniqueur, dessinateur, écrivain… et surtout scénariste, l’un des plus en vue du cinéma français. Il a environ 70 scenarii à son actif. Ses scenarii sont toujours teintés de bonne humeur et vivants tels Zouzou de Marc Allégret, Justin de Marseille de Maurice Tourneur ou encore Le Mort en fuite d’André Berthomieu.  Sous l’œil du réalisateur, Fernandel incarne Alfred Puc à bras le corps. Pourtant, à sa sortie en salle en 1948, dans un contexte d’après-guerre, L’Armoire volante n’a pas réellement trouvé son public. Trop grinçant pour les uns, trop sombre pour les autres, pas suffisamment « fernandelesque » pour les derniers, le film de Carlo Rim ne gagne ses galons de chef-d’œuvre que dans les cercles cinéphiliques et les projections du ciné-club.

L’histoire : Madame Lobligeois, octogénaire têtue, part pour Clermont-Ferrand avec deux déménageurs afin de rapporter à Paris ses quelques meubles, malgré la folle inquiétude de son neveu Alfred Puc, percepteur de son état. Il faut dire qu’il fait de nombreux degrés en dessous de zéro et qu’au retour, la brave dame meurt de froid. Affolés, les déménageurs laissent le corps dans une armoire à glace, et regagnent Paris en avertissant le neveu. Malheureusement, le camion est volé, et avec lui la dépouille. Alors Alfred Puc s’engage dans une palpitante aventure pour retrouver le corps de sa tante.

L’Héroïque Monsieur Boniface de Maurice Labro (1949)

Un curieux mêlange entre comique burlesque et ’humour noir. Cette comédie méconnue, elle mérite réellement de sortir de l’ombre grâce à son excellent rythme cinématographique, à la qualité de son scénario et à sa distribution remarquable.Le scénario du film est écrit par Gérard Carlier et André Tabet. Par leur collaboration, ils bâtissent une histoire cocasse qui lance Monsieur Boniface, français moyen, étalagiste dans un magasin, menant une vie régulière, dans une aventure héroïque. Les gags s’accumulent, imprévisibles, semant même parfois un grain de folie dans le comique.Maurice Labro réalise ici son troisième long métrage de fiction. Le metteur en scène est un professionnel chevronné qui a été assistant-réalisateur, assistant-opérateur et assistant-monteur avant de devenir réalisateur. 

 L’histoire : Boniface, timide étalagiste, trouve un soir en rentrant chez lui un cadavre dans son lit. Enlevé à sa sortie du commissariat par le véritable assassin (Charlie, un chef de bande), Boniface se retrouve libre et héros du jour a lendemain. Adulé, fêté et reconnu, Boniface commence sérieusement à gêner Charlie, qui décide de séduire sa petite amie, Irène. L’affront donnera à l’honnête Boniface la force d’accomplir cette fois, un audacieux coup de maître qui mettra fin à la bande de gangsters. 

Boniface somnambule de Maurice Labro (1950)

 Suite des aventures burlesques de Boniface devenu détective dans un grand magasin où il a fort à faire car des vols de plus en plus importants sont commis chaque nuit. 

Le scénario du film est parfaitement huilé. Il évite les redites du premier volet et présente les personnages dans de nouvelles situations rocambolesques. Le film utilise habilement toutes sortes de décors comme ceux des toits de Paris, recréés en studios, ou l’immense suspension du grand magasin où Fernandel se promène la nuit. 

Au casting, on retrouve Fernandel, Andrex, Michel Ardan, interprètes présents dans le premier épisode, ainsi qu’Yves Deniaud qui, en plus d’être un gangster, incarne incognito un maître d’hôtel. On reconnaît avec plaisir un Louis de Funès moustachu, encore débutant, qui est victime des agissements de Boniface. C’est la toute première fois que Fernandel et Louis de Funès se rencontrent à l’écran.

L’histoire : Irréprochable détective privé aux magasins Berthès et spécialement au rayon bijouterie, Victor Boniface est somnambule. Ce qui l’amène à dérober la nuit ce qu’il surveille si brillamment le jour. Ce travers va le conduire à faire arrêter héroïquement trois gangsters : Charlie, René et leur complice, qui avaient pour projet de profiter de sa condition nocturne. Mlle Thomas, la sous-directrice de la bijouterie lui confiera son cœur et deviendra la mère de ses nombreux enfants qui seront, eux aussi, somnambules.

Disponible en coffret 3 DVD ou Bluray avec pour seul bonus assez passionnant la biographie de l’acteur par son petit fils …

https://www.esc-distribution.com/accueil/10136-coffret-fernandel-3-films-l-armoire-volante-l-heroique-monsieur-boniface-boniface-somnambule-3-dvd-3388337128930.html?srsltid=AfmBOopBNNoadagjmCnTonFa8wPfdhW-Kvg6wmczHL0EthWrCsqEKzQb

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