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Cannes 2024 le festival obsédé par le temps qui passe et qui veut redonner une place centrale aux femmes
Toujours une pléthore de film qui donne un état déformé du Monde en guerre : plus de 2000 films reçus pour n’en garder qu’une vingtaine
Affiche extraite de Rhashodie en Aout de AK sur une famille Nippo Américaine face aux conséquences de la guerre mondiale …
Après 11 jours de visionnage le Jury du 77e Festival de Cannes, présidé par la réalisatrice, scénariste et actrice américaine Greta Gerwig, entourée de la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, de l’actrice américaine Lily Gladstone, de l’actrice française Eva Green, de la réalisatrice et scénariste libanaise Nadine Labaki, du réalisateur, producteur et scénariste espagnol Juan Antonio Bayona, de l’acteur italien Pierfrancesco Favino, du réalisateur japonais Kore-eda Hirokazu et de l’acteur et producteur français Omar Sy, a remis son palmarès
Un Palmarés politique et féministe qui oublie les grands auteurs plus classiques présents en sélection…des films singuliers pas toujours aboutis
Palme d’ or : Anora de Sean BAKERréalisateur et scénariste américain né le 26 février 1971 à New York. Il est le créateur de la série Greg the Bunny et a réalisé Tangerine en 2015.
Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe.
Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage…
depuis 5 ans le distributeur US Néon a acheté les palmes d’Or avant …
Grand Prix : All we imagine as light ( sortie début Octobre) de Payal KAPADIA
1er film Indien en compétition depuis 30 ans Un docu fiction sensible mais classique d’une indienne qui a déjà eu le prix de l’Oeil d’ Or du documentaire
À Mumbai, le quotidien de Prabha est perturbé lorsqu’elle reçoit un cadeau inattendu de son mari parti vivre à l’étranger. Sa jeune colocataire, Anu, essaie en vain de trouver un endroit dans la ville pour faire l’amour avec son petit ami. Un voyage dans un village côtier offre aux deux femmes un espace où leurs désirs peuvent enfin se manifester.
Prix du Jury : Emilia Perez de Jacques Audiard
Un curieux film mi polar mi comédie musicale:surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être.
Une compilation habile mais de manière un peu top ostentatoire, les sujets du moment : MeToo, la place des femmes dans un monde d’hommes, la violence conjugale, les questions du genre et de l’identité, les nouvelles parentalités…
Prix de la mise en scène : Miguel Gomes pour Grand Tour
Un film carnet de voyage qui oubli un peu le scénario en route
Rangoon, Birmanie, 1917. Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, s’enfuit le jour où il devait épouser sa fiancée Molly. Déterminée à se marier, Molly part à la recherche d’Edward et suit les traces de son Grand Tour à travers l’Asie.
Prix Spécial et prix du Jury Oecuménique et critique internationale ( FIPRESCI
Les graines du Figuier Sauvage de Mohamed Rasoulov
Une histoire courageuse se déroulant dans l’Iran moderne, abordant le conflit entre tradition et progrès au sein d’une famille filmée de manière très puissante et imaginative
Prix d’interprétation masculine :Jesse PLEMONS pour KINDS OF KINDNESS une fable de Yorgos LANTHIMOS un triptyque sur la manipulation : un homme sans choix qui tente de prendre le contrôle de sa propre vie ; un policier inquiet parce que sa femme disparue en mer est de retour et qu’elle semble une personne différente ; et une femme déterminée à trouver une personne bien précise dotée d’un pouvoir spécial, destinée à devenir un chef spirituel prodigieux.
Prix d’Interprétation Féminine collectif ( dont on se demande le sens …
les actrices d’Emilia Perez ( Adriana PAZ ,Zoe SALDAÑA , Selena GOMEZ
Karla Sofía GASCÓN transition de genre en 2018 qui reçoit seule le prix ….
Prix du Scénario Coralie Fargeat pour The Substance
Un slogan : avec The Substance, vous pouvez générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite mais peut être pas éternelle
Une film de genre gore variation sur le portrait de Dorian Gray qui a écoeuré pas mal de festivaliers pour sa complaisance dans le gore…
Prix un Certain Regard : 20 films de cinéastes peu connus , un Jury à part ( depuis 1976)
Black Dog de Guan Hu ( Chine )
Lang retourne dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il noue une étrange relation avec l’un d’entre eux. Ces deux âmes solitaires embarquent alors pour un nouveau voyage ensemble…
Caméra d’ Or :meilleur premier film toute section confondue
Armand d’ HALFDAN ULLMANN TØNDEL (petit fils de Bergman) Norvége
issu de la sélection un certain regard
Lorsqu’un incident se produit à l’école, les parents des jeunes Armand et Jon sont convoqués par la direction. Mais tout le monde a du mal à expliquer ce qu’il s’est réellement passé. Les récits des enfants s’opposent, les points de vue s’affrontent, jusqu’à faire trembler les certitudes des adultes…
LE PRIX CST DE L’ARTISTE-TECHNICIEN est décerné à DARIA D’ANTONIO Cheffe opératrice image du film PARTHENOPE de Paolo Sorrentino
Les images de Daria d’Antonio offrent à Parthénope une cinématographie parfaite avec grâce et beauté. Paolo Sorrentino renoue avec classe avec un certain cinéma italien magnifique une femme comme allégorie du portrait d’une ville Naples quelques longueurs mais un sens du cadre et de l’éclairage qui font du film d’une expérience visuelle proche du sublime parfois
Quelques heures avant l’annonce du palmarès complet du Festival de Cannes 2024, un dernier prix parallèle a été décerné, ce jour : le Prix de la Citoyenneté. C’est la sixième année consécutive que ce prix est attribué à l’un des films de la compétition officielle pour ses qualités artistiques et ses valeurs d’humanisme, de laïcité et d’universalisme.
Cette année, le jury sous le présidence de la réalisatrice française Valérie Donzelli se composait de l’actrice française Agathe Bonitzer, de la journaliste et cheffe service culture RFI Isabelle Chenu, du réalisateur allemand Claus Drexel et du réalisateur et écrivain belge Frederic Sojcher.
Le jury a attribué à l’unanimité le Prix de la Citoyenneté 2024 au film Bird de la cinéaste britannique Andrea Arnold, déclarant : « Un geste cinématographique porté par une poésie, un humanisme dans une énergie punk qui élève les êtres à la beauté et l’amour de l’autre. Bird est un film porté par la grâce de sa réalisatrice et de ses acteurs. »
Cette édition était un peu le chant du signe du nouvel Hollywood dont plusieurs réalisateurs emblématiques étaient présents Georges Lucas qui décidément n’est plus à cinéaste mais une figure mythique est venu donner une masterclasseet a reçu un prix spécial tandis que Paul Schrader et Francis Ford Coppola se sont essayés à des films testaments qui creusent la veine de leur thématique de prédilection le chaos le temps et la mort
On ne peut que saluer la geste singulière de ces cinéastes non reconnus par le Jury
L’ image qui restera est celle de Coppola oublié du jury qui remet à son ami Georges Lucas une palme d’ Or d’ Honneur pour une carrière prometteuse qui s’est angluée dans la franchise Star Wars .
Le vrai créateur de forme de cette édition c’est encore Coppola avec un film monde ambitieux : en écho au Métropolis de Lang : un avertissement et un plaidoyer pour créer un autre monde , relier la tête le coeur et les mains , incarner un idéal philosophique en se défiant de la collusion des pouvoirs et opposions contrôlées , fair de se vie une œuvre d’ art …et penser au monde que l’on va laisser à nos enfants…