Angoulême 50éme : une édition tournée vers l’avenir et l’Asie …

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/Belle ouverture du 50e Festival international de la BD (FIBD), le parvis des Chais Magelis et du musée de la BD et de l’image a brillé de mille feux. De 35 000 bougies, plus précisément, dont le doux scintillement composait une fresque lumineuse géante./L’œuvre, intitulée « Jubilé de lumières avec Corto Maltese », s’étendait sur 1 200 mètres carrés. Elle reconstituait l’affiche du premier Salon international de la BD d’Angoulême en 1974 : un dessin d’Hugo Pratt, le créateur de Corto Maltese. La performance, imaginée par l’artiste et plasticien Muma Soler, dit Muma, a mobilisé 300 bénévoles. Les bougies étaient conçues pour tenir cinq heures. Le tableau éphémère et insolite s’est estompé vers 22 heures

/Le Festival international de la BD d’Angoulême a déja 50 ans. Le chemin parcouru est impressionnant. Le modèle classique de l’album papier subsiste bel et bien mais est devenu un support parmi d’autres tandis qu’elle s’est installée dans le paysage numérique. La preuve ? « Le chiffre d’affaires de la BD numérique, explique Franck Bondoux, délégué général du Festival, est devenu en 2021, supérieur dans le monde à celui du livre imprimé « . Il s’inquiète de savoir s’il ne va pas bientôt exister une BD a deux vitesses, « une reposant sur une économie plurivectorielle disposant des moyens d’une large diffusion dans le cadre d’interactions avec différents acteurs de l’entertainment, l’autre fondée sur des entités produisant des œuvres de proximité à petit tirage ». Bref, la soif de concentration pourrait se produire aussi dans le domaine de la BD ce qui ne serait pas forcément une bonne nouvelle pour la diversité de la création.

/Le festival ne peut échapper à des polémiques visant certains auteurs comme Bastien Vivès et deux de ses éditeurs (Glénat et Requins Marteaux) accusés de faire la promotion de la pédopornographie. Du coup, le festival d’Angoulême a eu peur des activistes et annulé l’exposition consacrée à Bastien Vivès.

Yves Frémion nous en parle dans le nouveau podcast que nous lançons avec Actua BD et la revue Papiers Nickelés,il nous fait aussi son bilan des 50 éditions qu’il a toutes fréquentées

//https//www.actuabd.com/Tout-Neuf-le-tout-nouveau-podcast-d-ActuaBD

/Cette édition 2023 a été un immense succès du point de vue de la fréquentation. Les files s’allongeaient devant les expositions mais aussi devant les « bulles » grâce à une partie Asie -Manga City- étendue en terme de surface cette année et, il faut bien le dire, une programmation d’un bon niveau.

Le palmarès met en avant les invités japonais et la bande dessinée alternative, en particulier le roman graphique, avec Riad Sattouf comme Grand Prix et « La Couleur des choses » de Martin Panchaud comme Fauve d’or.
Ce prix ne fera pas l’unanimité à l’heure de la menace numérique : est ce encore de la BD quand on se fait assister par un ordinateur ? l’album déja primé par l’ ACBD et Colomiers ne nous a pas du tout convaincu….

Les grands éditeurs de la BD classique reviennent quasiment bredouilles. Une stratégie qui converge avec les orientations du marché où l’Asie, cette année encore, se taille la part du lion, mais qui témoigne aussi d’une attitude volontariste de la part d’un festival qui confié sa programmation à une société privée 9éme art plus qui

l’expo-phare du festival, L’Attaque des Titans, a été tout de suite sold out. 15 000 places vendues (à 10€): un fort bel hommage immersif à ce manga violent et fleuve avec quand même quelque originaux en fin de parcours au sein de la Médiathèque Alpha qui a du pousser ses collections pour l’occasion.

Gros succès également pour l’expo « Junji Ito, dans l’antre du délire » de l’Espace Franquin, et idem pour le musée municipal., qui accueillait  l’expo Ryōichi Ikegami, à corps perdus, belle exploration d’une oeuvre foisonnante qui célèbre le corps et dénonce l’ombre du pouvoir .

Meilleur moment selon nous la double expo Douillet un des fondateurs de Métal Hurlant qui renvient en kiosque : une mise en scène dans une église déconsacrée et plein d’originaux au sein du musée d’archéologie tous issus de collections privées

retour en images ::https://www.youtube.com/watch?v=otVILoTqEBY

/A noter aussi une exposition fort réussie sur la place de la couleur dans la BD au sein du vaisseau Moebius

retour en images :https://www.youtube.com/watch?v=cldY7zPi2Qc

Et pour finir en écho au livre commémoratif publié aux Editions PLG entretien avec son auteur le professeur documentaliste Philippe Tombelaine.:

/https://www.youtube.com/watch?v=2cCpwcB3tX8

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