Orson Welles le monstre de cinéma

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Une balade dans l’univers d’un cinéaste démiurge avec un habile scénario de Noël Simsolo axé sur les rêveries de ce personnage fantasque qui a trop tôt connu le succès.

Né en 1915, Orson Welles est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands cinéastes du XXe siècle. Enfant précoce, il montre très tôt une attirance pour le théâtre et se fait remarquer à seulement 21 ans en mettant en scène un Macbeth joué par des acteurs noirs. Par la suite, il s’essaie à la radio. Avec sa voix grave, il sème une brève panique chez les auditeurs américains lors de sa célèbre adaptation du roman La Guerre des mondes. Nous sommes en 1938. Il faudra attendre encore quelques années pour qu’Orson Welles signe son grand chef-d’œuvre Citizen Kane (1941), un film d’auteur, maudit et pas rentable, considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs films de tous les temps ! Il n’a alors que 26 ans. Souvent incompris, avec son style unique et novateur, c’est aussi un homme libre, toujours en quête de financement pour ses projets. Fatigué par un système américain trop contraignant, en perpétuel conflit avec les studios pour imposer sa vision, il finit par quitter les États-Unis pour tourner en Europe.

Dés le début du biopic pendant le tournage Dame de Shanghai face au miroir Welles a un souci avec son image : comme Langlois il va devenir un «monstre» un homme multi tache réalisateur bien sur mais aussi acteur , peintre scénariste, romancier et aussi magicien (peu avant sa mort en 1985 il produisit le court métrage O W magic show).

Le dessinateur Alberto Locatelli (Compte avec nous !, Ça Roule !) sait donner toute l’ampleur nécessaire à ce créateur avec une magie des couleurs avec un mauve qui colore légèrement les visages, il nous offre de manginfiques portraits de Welles dessiné souvent en pleine page dans ses plus grands rôles

Mais ce cinéaste est aussi celui des projets avortés ( Don Quichotte , The Other side of the wind) et des échec ( cf le Roi Lear évoqué à a toute fin ) mais on se souviendra de certains chefs d’oeuvre parmi la vingtaine de films réalisés

Welles a toujours aimé jouer avec l’ombre : de l’adaptation de la BD the Shadow au portrait sans concession d’un magnat de la presse en passant par la lecture canular de la guerre des mondes de HG Welles qui provoqua une peur panique chez les auditeurs.

Le choix de montrer le tournage du Procès questionne notre sens de la culpabilité :le réalisateur y voyait l’enjeu majeur de toute la comédie humaine …

Une belle occasion de le redécouvrir alors que la plupart de ses films sont restaurés et ressortent en salle

https://www.glenat.com/9-12/orson-welles-9782344044773

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